Le feng shui (de fēng shuǐ, qui signifie littéralement « le vent et l’eau ») est un art millénaire d’origine chinoise qui a pour but d’harmoniser l’énergie environnementale (le qi ou chi) d’un lieu de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants. En Chine, on l’appelle généralement la discipline fēng shuǐ xué (« étude du vent et de l’eau »). Cet art vise à agencer les habitations en fonction des flux visibles (les cours d’eau) et invisibles (les vents) pour obtenir un équilibre des forces et une circulation de l’énergie optimale. Il s’agit de l’un des arts taoïstes, au même titre que la médecine traditionnelle chinoise ou l’acupuncture, avec lesquelles il partage un tronc commun de connaissances.
La première trace d’utilisation des principes de base du feng shui en Chine remonte approximativement entre 4000 et 4500 av. J.-C. Dans la province de Yangshao, on a découvert des tombes où était appliqué un système de placement et d’organisation suivant des principes qui fonderont plus tard les bases du feng shui. Cet art ancien porte le nom de Kan Yu ou Kwan Yu. Les premiers éléments remarquables sur ce site étaient basés sur les principes des quatre « animaux célestes » et des orientations cardinales.
L’on doit à Shui Jin Gui (vers 4000 av. J.-C.) la découverte des huit trigrammes (bagua), qui constitueront les 64 hexagrammes du Yi Jing, et à Wen Wang leur transcription. Shui Jin Gui fait partie des trois Augustes de la mythologie chinoise (sānhuáng). La mission de l’Empereur, à l’époque, était de conduire son peuple dans la sécurité (guerre, conflit) et l’abondance (éviter les famines).
La nature du sol, la configuration de l’environnement, la prédiction du climat, des épidémies, tous ces éléments ont été étudiés par ces Sages, durant plusieurs millénaires, pour arriver à une compréhension globale des mécanismes terrestres, humains et célestes. Telle est la raison d’être du feng shui.
Depuis des siècles, les Chinois s’y réfèrent pour concevoir leurs cités. La ville de Ganzhou dans la province de Jiangxi a été la première ville construite suivant les principes du Yang Gong feng shui, il y a 1 200 ans par un des plus grands maîtres Yang Yun Song.
Le feng shui a gagné ses lettres de noblesse au service de l’Empereur des dynasties chinoises.
Interdit sous le régime de Mao Zedong, il est aujourd’hui redevenu populaire et les peuples d’Asie de l’Est y font appel pour améliorer leur qualité de vie, leur santé au sein de leur habitat, la rentabilité de leurs locaux commerciaux.
À l’opposé des pratiques du feng shui de l’arrangement du « Ciel postérieur » qui concerne la vie de l’homme en tant qu’être vivant (Yang), l’autre variante du feng shui est l’utilisation de l’arrangement du « Ciel Antérieur » (Yin). Celui-ci est principalement utilisé pour l’organisation des lieux de sépulture, ceux-ci étant choisis et orientés suivant des principes permettant d’assurer la pérennité des descendants sur plusieurs générations. Ces lieux étaient gardés secrets afin d’éviter les malveillances envers les familles. Agir sur la configuration d’un lieu de sépulture correspond, selon la pensée extrême-orientale, à faire une action sur tous les membres des descendants de cette famille.
Feng Shui : Étymologie
Le terme signifie littéralement « vent » (fēng) et « eau » (shuǐ). Cet art fut tout d’abord appelé kānyú shù (ou simplement kānyú, kān « observation » et yú « char », puis « terre » et shù signifie « art ». Kānyú shù signifie donc « l’art de l’observation de la terre » ; certaines interprétations considèrent que kān désigne la voie du ciel et yú la voie de la terre. Le nom fēng shuǐ apparaît pour la première fois dans le zangshu ou Traité des sépultures écrit par Guo Pu (276-324) :
« Les Classiques disent que le qi se disperse par le vent et qu’il est arrêté par l’eau. Les Anciens l’ont collecté pour prévenir sa dissipation, ils l’ont guidé pour assurer sa rétention. Ainsi ils ont nommé (cette méthode) feng shui. »
Un autre terme moins fréquent est Qīngniǎo shù, « art de l’oiseau bleu ». Oiseau bleu est selon le Zuozhuan le nom d’un fonctionnaire chargé de l’astronomie et du calendrier. Selon le « Yúnjí qīqiān », ouvrage taoïste des Song, c’est le personnage qui enseigna à l’Empereur jaune comment diviser l’espace.
Feng Shui : Principes de base
Le Yi Jing ou Livre des transformations est l’ouvrage le plus ancien du taoïsme, il décrit le fonctionnement de la vie sur terre. Dans ce livre sont décrits les principes du ba gua (huit trigrammes), des soixante quatre hexagrammes, des cinq transformations (wu xing) du He Tu et du Luo Shu. Les soixante quatre hexagrammes servent à la divination propre au Yi Jing.
Le premier principe du feng shui vient de la dualité du yin et du yang présents dans notre univers, le tai ji. Le yin et le yang regroupent chacun des qualités, sachant qu’on ne peut pas être tout yin ou tout yang. Le yang est de par nature tout ce qui est actif, exposé à la lumière, le masculin, le mouvement, l’eau. Le yin est assimilé à tout ce qui est inactif, à l’ombre, le féminin, le statisme, la montagne. Sur le plan du feng shui au sein de notre habitat nous pouvons assimiler nos pièces de vie au yang et au yin, en fonction de l’activité de ces pièces. Une chambre sera assimilée à une activité yin, une entrée à une activité yang.
De ce premier principe découle le ba gua avec la création des huit trigrammes. Nous distinguons le ba gua du Ciel Antérieur (provenant du He Tu), qui correspond au non manifesté, le Wu Ji, et le ba gua du Ciel Postérieur (provenant du Luo Shu) qui correspond à notre monde manifesté, le tai ji.
Les cinq éléments sont : le bois (mu), le feu (huo), la terre (tu), le métal (jin) et l’eau (shui). Ces cinq éléments sont le wu xing ou les cinq transformations du qi. Ces cinq éléments servent à classifier toute chose de notre monde physique, de notre tai ji.
Feng Shui : Qi (ou chi)
L’objectif du feng shui est l’identification et l’optimisation des flux de qi (ici, souffle vital environnemental). Ces flux sont identifiés en fonction des principes de base yin yang, wu xing (cinq éléments), identification par rapport à l’interaction des trigrammes du ba gua du ciel antérieur et postérieur.
Les flux de qi sont identifiés par les formes et les matières composant l’environnement, le wu xing (cinq éléments).
Ces flux de qi sont identifiés par l’activité, l’eau, la tendance yang, de façon yin par la montagne, l’inactivité.
Ces flux de qi sont identifiés de par leur orientation en référence aux huit trigrammes du ba gua.
Les flux de qi sont identifiés au sein d’une enceinte, de par leur nature à la circulation des flux des méridiens de médecine traditionnelle chinoise, principe commun avec le feng shui. À ce titre le feng shui est considéré comme une médecine de l’habitat.
Dans la cosmologie taoïste rien n’est figé et la qualité du qi varie avec le critère temporalité.
Feng Shui : Le yin et le yang
En feng shui, le principe du yin et du yang est utilisé pour évaluer et déterminer la nature d’un environnement. Celui-ci sera, par exemple à dominante yin, yang, ou en parfait équilibre.
Le yin et le yang sont en mouvement perpétuel. Rien n’est immuable, rien n’est figé, tout est en perpétuel mouvement. Il s’agit là d’un des fondements du principe yin et yang.
C’est dans une notion de rapport que se comprend ce principe.
Par exemple, l’eau peut être yin sous forme de glace, par rapport à l’eau liquide qui sera alors de nature yang. Tout comme cette eau liquide sera de nature yin si on la compare à de la vapeur qui sera alors la forme la plus Yang de cette eau.
Par analogie à la nature yang, nous retrouvons le masculin, l’activité, la chaleur, le mouvement, les chiffres impairs. Pour ce qui est de la nature yin, les analogies sont, par exemple, le principe féminin, réceptif, le calme, le froid, l’inertie, les chiffres pairs, etc.
Ainsi la nature yin pour les montagnes, les immeubles en milieu urbain, les formes hautes, les zones rurales par opposition à la nature yang pour la fluidité, l’eau, les routes en milieu urbain, les zones actives.
Les activités extérieures déterminent les énergies activées à l’intérieur d’une structure habitée.
Pour exemple, nous retrouvons ce type d’application dans la pratique des Étoiles Volantes du Xuan Kong Fei Xing, pour déterminer la nature yin ou yang de l’activation de chaque influence.
Feng Shui : Les cinq transformations ou wu xing
Les cinq transformations ou cinq éléments permet une classification des éléments de notre monde; le tai ji. Nous avons trois cycles principaux entre ces cinq éléments. Un cycle de « production », un cycle de « contrôle » et un cycle d’« affaiblissement ».
Les cinq éléments sont : le bois (mu), le feu (huo), la terre (tu), le métal (jin) et l’eau (shui). Ces cinq éléments sont assimilés à des comportements du qi. Une forme triangulaire sera assimilée au feu, à la couleur rouge, à un mouvement ascendant et une saveur amère, à une saison chaude. Une forme ronde sera assimilée à l’élément métal, aura un mouvement de contraction, assimilé à la couleur blanche et aura une saveur piquante. Ces cinq éléments font appel à nos sens de perception afin d’effectuer un classement en fonction de ces critères découlant de ces cinq comportements.
Les couleurs à la base du feng shui étaient utilisées pour choisir un terrain en fonction de l’environnement. Un sol de couleur rouge avait une nature feu, une montagne de nature terre (de forme carrée) était néfaste pour une construction sur ce terrain car la terre affaiblit les effets du feu. Une personne désire activer une énergie feu dans son intérieur, alors elle devra mettre des formes triangulaires, des matériaux de nature feu.
Au même titre mettre un poster représentant la mer ne donnera pas un effet eau selon la cosmologie taoïste, car ce poster est du papier qui n’est pas de nature eau.
Feng Shui : Le facteur temporel
La transformation cyclique des propriétés du qi fait intervenir la notion de temps, très importante en feng shui (comme en acupuncture ou en médecine traditionnelle chinoise).
Le Tong Shu ou calendrier chinois est utilisé pour connaitre et identifier les influences annuelles, mensuelles et journalières. Le changement de l’année chinois a lieu au mois de février et les influences sur les qualités de qi varient à partir de chaque nouvelle année suivant un cycle de 60 années (60 jia Zi).
Feng Shui : La boussole
Le luopan est un outil indispensable à la pratique du feng shui et à tout « maître des directions ».
Le luopan est une boussole comprenant plusieurs anneaux. Chaque anneau correspond à des indications spécifiques suivant les formules utilisées. Nous rencontrons trois types principaux de luopan : le San He (les trois harmonies), le San Yuan (les trois cycles) et le Zhong He qui combine les deux précédents. Chaque école a son propre luopan qui regroupe les formules utilisées par cette école.
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Feng Shui : Le ba gua
Le bagua (ou pa kua) est utilisé pour positionner chaque élément dans la maison.
Feng Shui : Le Ba Gua du ciel postérieur
Le ba gua signifie les 8 guas est un diagramme octogonal utilisé dans les analyses feng shui. Le sud est toujours placé en haut et le nord en bas. Cette disposition est en relation avec le champ magnétique terrestre. Chaque direction de l’octogone (nord, nord-est, etc.) possède des qualités particulières liées à la course du Yin et du Yang.
Il existe deux représentations du ba gua : celle du « ciel antérieur » et celle du « ciel postérieur ». L’arrangement du ciel antérieur représente la nature originelle de l’univers ou les forces opposées se font face, l’Eau du trigramme Kan, fait face au Feu du trigramme Li. Le métal du trigramme Qian fait face à la Terre du trigramme Kun. Des forces qui ne se rencontrent jamais. L’arrangement du ciel postérieur représente la nature du monde dans lequel nous vivons par l’engendrement successif de ces forces de l’univers, qui représentent les différentes étapes de la vie, identifiés par la valeur des huit trigrammes.
Le ba gua du ciel postérieur et du ciel antérieur sont à l’origine des formules utilisées en feng shui, de par les relations entretenues entre ces deux mondes distincts, lors d’un passage de l’un à l’autre.
Le bagua zhang peut être aussi un art martial interne qui représente les huit trigrammes.
Feng Shui : Carré de Lo Shu (ou carré magique)
Le Carré Luoshu (littéralement : livre de Luò (fleuve Luo) ou les « neuf diagrammes » (les neuf diagrammes du palais) est un carré magique d’ordre 3 qui est utilisé comme règle de calcul dans l’établissement du schéma énergétique d’une habitation et la détermination de certains transits d’énergie.
Selon la légende, il y a 3 000 ans, une tortue était sortie de la rivière et portait sur sa carapace le carré magique du Luòshū.
Dans la mythologie du feng shui, le Luòshū montre l’emplacement des neuf étoiles volantes. Ainsi le déplacement de ces étoiles volantes suit un cheminement fixe et bien précis dans ce carré magique qu’est le Luòshū. Chaque chiffre représente un élément. Ainsi, le 1 ici représente l’élément eau au nord, le 8 la terre, le 3 le bois, le 4 le bois, le 9 le feu, le 2 la terre, le 7 le métal, le 6 le métal et le 5 la terre.
Ce sera à partir de ce carré que l’on définira les zones à éviter ainsi que les zones à énergétiser. Le 2 et le 5 par exemple sont néfastes donc à éviter, tandis que le 1, le 6, le 8 et le 9 sont favorables.
Toutes ces notions sont complexes et ne se résument pas en quelques lignes ici.
Feng Shui : Histoire
Feng Shui : Aubes lointaines
Il y a plusieurs milliers d’années que les devins et les sages de la Chine ancienne, les fang shui ont jeté les bases du feng shui. La légende stipule que la boussole fut inventée pendant le règne de l’Empereur jaune et fut d’abord utilisée pour la navigation. Elle fut ensuite modifiée pour l’usage en feng shui.
Pour les habitants de la Chine ancienne, les éléments naturels, comme le vent et l’eau, matérialisent l’énergie du ciel et de la terre. En mouvement, cette énergie est nourricière, excessive ou au contraire stagnante, elle possède des qualités destructrices.
Les premières tribus chinoises sont dirigées par des rois-chamans dont le premier était l’Empereur Fu Xi. Il fait partie des Trois Augustes, ou « Sages ». Ces praticiens connaissaient les voies du vent et de l’eau qui ont pouvoir sur les éléments. L’un d’eux est le sage Fu Xi, aujourd’hui vénéré comme protecteur des sciences et des arts divinatoires, notamment en raison de sa découverte du Hétú (comportement cyclique du fleuve).
Le sinologue James Legge rapporte que le Yi Jing affirme que, près de trois millénaires avant notre ère, un animal mythique (Cheval-Dragon) sortit du Fleuve Jaune et, portant empreint sur son dos un arrangement de marques, aurait inspiré à Fú Xī l’idée du Hétú.
Yu le Grand est un autre roi-chaman dont on dit qu’il a reçu d’un immortel l’ouvrage intitulé Livre de la maîtrise des Eaux. D’après la légende, il découvrit le schéma Luòshū, qui exprime le comportement cyclique du fleuve Luò, sur la carapace d’une tortue. Lorsqu’il devient roi après la mort de l’empereur Shun, Yu possède aussi la faculté de comprendre les changements terrestres et célestes qui affectent le vent et l’eau, ainsi que le cycle des saisons.
Huang Di, l’empereur jaune, fut un souverain légendaire qui acquit la maîtrise des caractéristiques propres à la topographie. Selon la légende chinoise, la Dame des neuf béatitudes lui enseigna la technique de la boussole géomantique.
Au début de la dynastie Zhou (1122 – 207 av. J.-C.) le roi Wén fut le premier à utiliser le bāguà pour décrire les changements du monde. Vers le huitième siècle avant Jésus-Christ, les Chinois utilisaient le bāguà et les théories du changement pour favoriser la circulation d’un bon qi dans les palais, afin d’apporter au royaume la prospérité et l’harmonie.
Les Chinois pensaient alors que l’énergie tellurique pouvait faire et défaire un royaume. Par exemple, si la capitale d’un royaume était établie sur un lieu propice et nourricier, ceci pouvait profiter à l’ensemble du royaume. Si la capitale était établie sur un site néfaste, le royaume pouvait subir différentes catastrophes. De même si un empereur était enseveli sur un bon site, sa dynastie devait perdurer.
Feng Shui : L’âge d’or
L’âge d’or du kānyú s’étendit de 618 à 1279 sous les deux dynasties Tang et Song. Pendant cette période, de nombreuses évolutions se produisirent. Yang Junsong (834-900) fut un des maîtres kānyú les plus célèbres. Il était également appelé Yang Jiupin, ce qui signifie « le sauveur des pauvres », car il aidait les pauvres sans contrepartie financière. Yang Junsong n’a pas eu de descendants car il devint moine. Cependant il enseigna à de nombreux élèves le Yang Gong feng shui, dans les montagnes appelées maintenant Yang Xian Ling (monts Yang gong) où il vécut, près de la ville actuelle de Ganzho.
Les secrets du feng shui ont été farouchement gardés par les empereurs et durant la dynastie Tang le classique du Ba Zhai (Tong Han Jing) a été écrit par le moine Yi Hang afin de satisfaire la demande des ambassadeurs des pays voisins. Ce système bazhai étant une forme du feng shui destinée au grand public, n’utilisant que 24 des 72 montagnes créées par Yang Junsong.
Sous la dynastie Song, Xu Jenwang développa les vues de l’école des Trois Périodes et créa celle du xuán kōng (vide mystérieux).
La dernière phase de développement du feng shui se produisit sous la dynastie Qing (1644-1911) puis sous la république de Chine (1912-1949). Très tôt sous la dynastie Qing, la « Méthode des huit maisons » (bā zhái fǎ) fut créée et appliquée exclusivement au feng shui des résidences. Le bā zhái fǎ cherche à accorder l’astre protecteur des occupants à celui de la maison. Pendant la période républicaine, l’école du xuán kōng avec Jia Da Hong (étoiles volantes) intégra les données géologiques, en tant que complément au système des astres mobiles, dans l’évaluation d’un site. C’est également pendant cette période que le xuán kōng se développa dans l’évaluation des établissements d’entreprise et de commerce.
Feng Shui : Géomancie
Des missionnaires chrétiens parcourant la Chine au dix-neuvième siècle ont traduit la notion de feng shui en « géomancie », « traduction » en référence au système astrologique contenu dans les applications des Étoiles Volantes (Xuan Kong Fei Xing).
Feng Shui : Aujourd’hui
Le feng shui a une place importante dans la construction des bâtiments chinois. En effet, certaines villes voient leurs immeubles quasiment entièrement construits en fonction de ces règles. On a toujours recours aux maîtres de feng shui dans le sud de la Chine, et souvent pour des prix très onéreux. Par exemple, le sens d’une cage d’escalier a dû être inversé dans un immeuble à Hong Kong, suite aux recommandations d’un maître.
Un autre exemple célèbre de l’importance du feng shui est la tour de la Bank of China à Hong Kong qui a engendré une sorte de « lutte » entre plusieurs banques tout cela à cause des angles aigus de ce gratte-ciel.
Le feng shui ne joue pas seulement sur la décoration et l’aménagement des pièces mais aussi sur l’emplacement du terrain lui-même. Il peut être vraiment contraignant du fait que chaque pièce doit être organisée d’une manière spécifique pour pouvoir être harmonieuse, ce qui laisse peu de place à la liberté d’entreprendre.
Depuis le milieu des années 1980, le feng shui a fait son apparition en Occident, d’abord aux États-Unis d’Amérique et plus tardivement dans les pays francophones.
Le feng shui classique (classical feng shui en anglais), également connu comme le « fēng shuǐ xuán kōng », comme pratiqué en Asie et en Occident aujourd’hui, est un amalgame de tous les aspects traditionnels du feng shui. Ceci inclut l’école de forme, l’école de boussole et la méthode des étoiles volantes.
Feng Shui : Évolution
Les deux principales écoles de feng shui traditionnel sont le SAN HE ou les trois harmonies et le SAN YUAN ou les trois cycles. Le système San He comprend le système Ba Zhai. Le système San Yuan comprend l’école du Xuan Kong (école du vide mystique) des étoiles volantes.
Toutes les formules des écoles du feng shui traditionnel reposent sur les principes taoïstes du Yin Yang, du Wu Xing, des interactions entre Bagua du ciel postérieur et antérieur.
Par extension, les formes modernes de feng shui parlent de feng shui de la forme et de la boussole. Le système San He regroupe ces deux distinctions en utilisant la boussole obligatoire et l’analyse des formes propres au Wu Xing.
Feng shui New Age
Une variante de ce feng shui aux influences New Age consiste à diviser les maisons en neuf secteurs (prospérité, carrière, etc.) sans utiliser la boussole, mais en définissant un nord symbolique toujours situé là où se trouve la porte d’entrée qui devient le référentiel. Cette méthode est aussi appelée « feng shui des Böns » tibétains (Bon Feng Shui) ou « feng shui de l’intention » ou encore « Méthode des trois portes ».
Cette variante New Age mélange des principes tantriques bouddhistes tibétains et chinois, des concepts taôistes, des superstitions populaires et des notions plus modernes telles que la psychologie et le design. C’est un développement très récent initié par Thomas Lin Yun aux Etats-Unis en 1986.
Thomas Yin Lun est regardé comme un maitre respecté en bouddhisme, mais ses vues sur le feng shui sont beaucoup plus controversées. Cette forme est fortement décriée par tout praticien de feng shui « classique ». L’amalgame fait entre différents courants religieux et philosophiques ne reposerait sur aucune évidence archéologique ou historique, contrairement aux grands courants du feng shui chinois traditionnels.
La critique principale de ce courant tient également au fait qu’il s’affranchit de la notion de qi dépendant des directions et la remplace par des secteurs symboliques. Le principe commun à toute forme traditionnelle et feng shui est la reconnaissance des différents aspects du qi suivant les directions, telle que vue à travers le PaKua et les 24 montagnes. Le symbolisme n’occupe qu’une part secondaire dans la pratique historique du feng shui.
Ce « feng shui des Böns » est donc une branche qui ne fait pas partie du canon traditionnel du feng shui chinois. De par sa facilité d’application et de compréhension cette technique est néanmoins devenue une forme répandue de feng shui pratiqué « à l’occidentale », ce qui a facilité les amalgames avec des notions modernes n’ayant pas de rapport avec le feng shui historique.
Feng Shui : Une pratique sans fondement scientifique
Le feng shui s’appuie sur de nombreux postulats non admis par la communauté scientifique, puisque n’ayant jamais été prouvés à travers aucun protocole scientifique. Cette discipline est à ce titre parfois qualifiée de pseudo-science.
Ses détracteurs lui reprochent notamment l’emploi de concepts invérifiables concernant le lien entre un lieu et le bien-être des individus. Certains réclament la réalisation d’une étude répondant à des critères scientifiques, notamment dans le cadre d’une clinique du sommeil, afin de mesurer l’impact du feng shui sur la qualité du sommeil.
Source : Wikipedia
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